Languages and Meaning of the City
Language and Mosaic From the End Of the Republic to the Time of Augustus: the Example of the House Of Paquius Proculus in Pompeii
Amélie BalcouThe civil wars of the first century BC led to the end of the Republic and the establishment of the Principate of Augustus. However, it is also for decorative art, a period full of transformations: the Roman aristocracy is enriched considerably thanks to the conquests and becomes, after the Greeks, the great mistress of the Mediterranean basin. Under the influence of Hellenism, she surrounds herself, for her private life, with luxuriously decorated spaces. But it is not only the appearance of a luxury inspired by the Greeks in Rome, it is also the introduction of a new form of expression in the dichotomous context of the Roman aristocratic house, characterized by its eminently political role and the great place it has given to the reception of the public inside the atrium, true extension of the public space inside the domestic context. The house of Paquius Proculus (I, 7, 1), in Pompeii, is, for the study of mosaics, a particularly interesting case study since the decoration on the floor of the house, preserved in seven of its rooms, illustrates all the great trends that cross the Roman mosaic from the end of the Republic to the time of Augustus.
Langage Et Mosaïque De La Fin De La République À L’époque D’auguste: L’exemple De La Maison De Paquius Proculus À Pompéi
Amélie BalcouLe ier siècle av. J.-C. est le théâtre de terribles guerres civiles et aboutit à la fin de la République ainsi qu’à l’instauration du Principat par Auguste. Pourtant, c’est aussi pour l’art décoratif, une période riche de transformations puisque l’aristocratie romaine s’enrichit considérablement grâce aux conquêtes et devient, après les Grecs, la grande maîtresse du bassin méditerranéen. Sous l’influence de l’hellénisme, elle s’entoure alors, pour sa vie privée, d’espaces luxueusement décorés. Mais ce n’est pas là seulement l’apparition d’un luxe inspiré des Grecs à Rome, c’est aussi celle d’une nouvelle forme d’expression dans le contexte dichotomique de la maison romaine aristocratique qui se caractérise par son rôle éminemment politique et la grande place qu’elle donnait à l’accueil du public dans l’atrium, véritable prolongement de l’espace public. Dans ce contexte, la maison de Paquius Proculus (I, 7, 1), à Pompéi, est, pour l’étude de la mosaïque, un cas d’étude particulièrement intéressant puisque le décor du sol de la maison, conservé sur sept de ses espaces, est marqué par toutes les grandes tendances qui traversent la mosaïque romaine de la fin de la République à l’époque augustéenne. Après avoir résolu les différents problèmes de datation que soulève cet ensemble, nous en interrogerons donc le sens, la symbolique, dans l’espace domestique, réceptacle d’un discours, d’un véritable langage, entre le propriétaire et ses hôtes.