Philosophical Remarks on City And Right to the City
Spinoza’s Languages, the Languages of The Jews and the “jewish Language”
Alber Erol NahumIn this communication, we shall discuss Spinoza’s relationship to language in general, from a philosophical standpoint, and to particular languages that he is familiar with, from a cultural standpoint. It is well known that Spinoza puts forward (and makes use of) a theory of language throughout his oeuvre. It seems that the objective of this theory is, on the one hand, to reorganize the conceptual tools of philosophy in order to free it from the weight of ordinary language whose roots are not to be found in the thought but only in bodily movements, and on the other, to liberate biblical language from philosophical and theological (pre)conceptions which distort the meaning of the Scripture. However, instead of immediately analyzing Spinoza’s theory, we are dealing initially with the sociocultural background of his understanding of language as a phenomenon. To this end, we question his perception of his own plurilingualism and we put it into the historical and sociolinguistic context pertaining to the Jewish Diaspora. This allows us to explore the ideas of some of the prominent contemporary Jewish authors (like Memmi and Derrida), concerning precisely the difficulty with which the Diaspora Jew needs to face as to appropriate the languages that he/she speaks. Then we return to Spinoza in light of these analyses and with the goal of inquiring Spinoza’s motives when he elaborates a universal language of Reason which would be apt to express the adequate ideas within a specific social setting.
Les Langues De Spinoza, Les Langues Des Juifs Et La « Langue Juive »
Alber Erol NahumNous nous proposons, dans cette communication, d’étudier les rapports que Spinoza entretient avec le langage du point de vue philosophique et avec les langues du point de vue culturel. Spinoza élabore et met en œuvre une théorie du langage tout au long de son œuvre. Celle-ci comporte une critique du langage, tant philosophique que théologico-herméneutique. Or cette critique vise d’une part à réorganiser l’outil conceptuel de la philosophie en la libérant de l’emprise du langage ordinaire qui s’enracine non dans la pensée, mais dans les mouvements corporels ; et d’autre part, à libérer le langage biblique des (pré)conceptions philosophiques et théologiques qui font violence au texte. Cependant, au lieu d’analyser la critique du langage avancée par Spinoza, nous abordons en premier lieu les arrière-plans historiques et socioculturels de son rapport au fait langagier. Pour ce faire, nous nous interrogeons sur la manière dont il conçoit son propre plurilinguisme et nous essayons de situer celui-ci dans le contexte historico-sociolinguistique de la diaspora juive. Cela nous permet de passer en revue les réflexions des auteurs juifs contemporains (en commençant par Memmi et Derrida) en ce qui concerne précisément la difficulté qu’éprouve le Juif de la diaspora à s’approprier les langues qu’il parle. C’est à la lumière de ces analyses qu’on retourne à Spinoza afin d’examiner les raisons pour lesquelles il s’applique à élaborer un langage universel de la Raison qui serait seule capable d’exprimer les idées adéquates, dans un contexte social précis.